Les déplacements en hélicoptère posent plusieurs difficultés liées à la technique, aux coûts et à l’environnement. Comparés aux avions, les hélicoptères consomment plus de carburant pour chaque kilomètre parcouru. Leur efficacité énergétique est plus faible, en grande partie à cause du fonctionnement continu des pales. Un appareil léger utilise en moyenne entre 150 et 250 litres de carburant par heure, alors qu’un petit avion en nécessite seulement 40 à 60. Cette consommation importante a un impact direct sur les frais d’utilisation.
L’entretien de ces machines est aussi plus lourd. Les éléments essentiels comme le rotor principal, le rotor de queue ou la transmission demandent une attention constante. Les vérifications doivent être fréquentes, car certaines révisions sont imposées dès 1 000 heures de vol. Les pièces détachées coûtent cher. Le remplacement d’une pale peut revenir entre 50 000 et 80 000 euros selon le modèle. Ce type de maintenance ne peut être effectué que par des professionnels agréés, ce qui majore les frais globaux.
Les aléas météorologiques constituent un autre obstacle. Les hélicoptères sont très sensibles aux vents violents, aux turbulences proches du sol et à la mauvaise visibilité. Les équipements de bord sont souvent moins sophistiqués que ceux d’un avion commercial. En cas de vol de nuit, il faut du matériel adapté et une qualification spécifique du pilote. Ces éléments réduisent la marge de manœuvre dans l’organisation des vols.
Le bruit généré par un hélicoptère est également une source de gêne. À 100 mètres, le niveau sonore atteint souvent entre 80 et 100 décibels. Ce bruit, produit par la rotation des pales, le moteur et les vibrations du fuselage, dérange fortement en milieu habité et dans les espaces naturels. Même les modèles récents conservent un niveau sonore élevé malgré les efforts pour le réduire.
Les hélicoptères n’ont pas une grande capacité de transport. Un modèle léger peut emporter environ 500 à 800 kg, y compris les passagers. Les versions plus lourdes peuvent transporter davantage, mais leur consommation de carburant et leur poids augmentent en conséquence. Cela limite leur autonomie. Un vol classique avec cinq personnes à bord dépasse rarement 500 kilomètres sans devoir se ravitailler.
La sécurité soulève aussi des questions. Le nombre d’accidents en hélicoptère est supérieur à celui enregistré pour les avions civils. On estime qu’il y a entre 9 et 12 incidents par million d’heures de vol selon les données européennes et américaines. À basse altitude, en terrain difficile, le risque est plus élevé lors des décollages et des atterrissages. Les pannes moteur sont critiques car elles laissent peu de marge de réaction. L’atterrissage sans moteur, grâce à l’autorotation, dépend de plusieurs facteurs dont la qualité du pilotage.
Sur le plan écologique, Helicoland les hélicoptères rejettent davantage de dioxyde de carbone que les autres transports. Un court trajet en hélicoptère peut générer entre 250 et 400 grammes de CO₂ par kilomètre et par personne. En comparaison, une voiture moyenne en produit entre 120 et 150 grammes. Ce chiffre peut encore grimper avec des modèles anciens ou peu efficaces.
Les règles encadrant les vols sont strictes. Les itinéraires autorisés, les altitudes minimales et les zones interdites doivent être respectés. En ville, les restrictions sont plus sévères pour limiter les perturbations. Obtenir un permis peut être long et complexe. Ces contraintes freinent les utilisations privées ou touristiques dans plusieurs zones géographiques.
Malgré ces limites, les hélicoptères ont encore une utilité dans certains domaines. Ils sont essentiels pour les secours, les missions en mer, en montagne ou dans des régions isolées. Dans ces cas précis, leur usage reste pertinent, même si leur fonctionnement général présente plusieurs inconvénients importants.